Description du projet

| Création 2007 |

Albane (ou) Les Yeux Mauves |

Création et chorégraphie : Karine Saporta

Co-production : Opéra de Tirana, Ambassade de France en Albanie, Cie Karine Saporta Avec le soutien de Culture France, l’Institut Culturel Italien en Albanie. En partenariat avec Rogner Hotel Europapark Tirana.

 

 

 

Un spectacle : mauve comme la montagne est mauve

 

 

La Musique :

 

 

Poursuivant son tour du monde à la recherche de formes musicales et rythmique proches de sa sensibilité : Karine Saporta découvre, dans les Balkans, en Albanie : une approche de la polyphonie aujourd’hui totalement surprenante.

Contrairement aux polyphonies corses ou sardes, mondialement connues et déjà fréquemment métissées: la musique populaire albanaise chantée à capella est restée absolument intacte.

 

De par la superposition des tonalités complexes et des structures rythmiques fondées sur une numérologie impaire: ces chants sont ensorcelants.

 

Aux chanteurs de l’ensemble polyphonique albanais, Karine Saporta a souhaité associer un percussionniste : un « ancien »… spécialiste depuis soixante ans des rythmes du sud du pays.

 

 

 

Un imaginaire gestuel :

 

« L’Albanie, c’est une fille aux yeux mauves », répond à la chorégraphe un homme interrogé dans la rue.

 

Intégrant des propos recueillis lors de micro-trottoirs réalisés autour de la question : « Qu’est-ce que l’Albanie pour vous ? » : la pièce évoquera en même temps que la joie et la force (évidentes dans la musique) ; la duplicité de l’humour albanais.

 

Humour « double » comme le comportement d’un peuple dont la sortie d’une dictature de cinquante ans ne se fait pas sans contradiction. Double comme la tête de l’aigle, emblème national albanais.

Des Balkans Karine Saporta ressent fortement la culture surréaliste et l’omniprésence des mythes fondateurs, comme l’écrit Kadaré, de la mythologie grecque.

 

Pour Karine Saporta l’imprégnation des particularités de l’imaginaire et de la physicalité balkaniques implique la nécessité de chercher une énergie nouvelle : plus âpre et rugueuse. En créant « Albane (ou) les yeux mauves » la chorégraphe aspire à

découvrir une gestuelle brute, puissante, terrienne. A se détourner, un temps, du raffinement compositionnel qu’elle affectionne si fréquemment.

 

Comme pour interroger, non sans insolence…un chaos tellurique.

 

Une scénographie multimédia :

 

C’est le scénographe italien Valerio Ferrari qui, dans un esprit « arte povera », a

imaginé le dispositif scénique à base d’armoires et d’élastiques tendeurs à l’origine destinés à la mécanique automobile. Ceux-ci ont été récupérés auprès d’une entreprise albanaise spécialisée… et détournés dans la scénographie. Manipulables par les danseurs, ils permettent à la chorégraphe d’aborder une gestuelle toute particulière.

 

Un travail multimedia intégrant l’usage d’une caméra infrarouge fait l’objet d’une

résidence auprès de Karine Saporta du réalisateur allemand Frieder Weiss.