Description du projet

Karine Saporta est aujourd’hui pionnière en ce qu’elle essaie de recréer un lien fort entre la création chorégraphique et le jardin.

 

“Comme un corps, un jardin bouge et respire. Les paysagistes font parler le corps de la terre, comme les chorégraphes celui des hommes et des femmes.

 

C’est ce lien fort entre la danse et la nature que je renoue dans des créations paysagères et chorégraphiques.

 

 

Les similitudes entre ces deux arts sont nombreuses. Le chorégraphe comme le paysagiste ou le jardinier, travaille sur une matière vivante, changeante dont tous les mouvements ne peuvent être prévus. Comme eux, il développe une approche non verbale, sensible du monde qui nécessite une créativité et une invention toujours renouvelées. Tous ont en commun une même relation à la mémoire : leurs oeuvres n’existent que dans l’instant de leur réalisation, elles sont en perpétuelle mutation, jamais les mêmes d’un regard à l’autre. Quand l’architecture et le théâtre construisent dans dans la permanence, la danse et le jardin se transmettent dans la réactivité d’une trace, à la manière d’une tradition orale. De l’union de ces deux artifices naît un spectacle d’harmonie qui, selon les heures du jour et la sculpture de la lumière, prend une dimension magique.”

 

 

Karine Saporta

 

 

Les Jardins de Belle, au Bois Dormant (création 2000)

Adaptation du spectacle pour jardin et lumière naturelle créée pour le Festival de Rambouillet du 27 juin au 7 juillet 2000 au Jardin du Palais du Roi de Rome

 

Cette création de”danse paysagère” permet à Karine Saporta d’investir n’importe quel jardin : des jardins asiatiques en passant par Les Jardins de “lIle des Bas” du Mont Saint Michel, du Jardin Botanique de Caen aux Monuments Nationaux , en France comme à l’étranger et en particulier en Asie. Elle utilise les jeux de lumière naturelle et quelques accessoires conçus pour ressortir sur le vert de l’herbe et des feuilles; les jardins étant pour la chorégraphe des “lieux de rencontre, de ferveur … et de sensualité”.

Pour cette version jardin de “ Belle, au Bois Dormant. De Larmes écarlate(s)”, la création chorégraphique de Karine Saporta permet la déambulation du public ; Celui-ci changeant de point de vue à l’occasion du passage d’un acte à l’autre.

L’esprit du spectacle demeure bien sûr. Le conte de Perrault est revisité ainsi que le célèbre ballet de Marius Petipa créé il y a 110 ans en Russie et la danse passe du classique au hip-hop comme on passe d’un siècle à l’autre.

“Belle au Bois Dormant” se réveille donc dans chacun de ces Jardins après un siècle de sommeil …

 

Les Jardins de Belle, au Bois Dormant :

 

Chorégraphie et mise en scène : Karine Saporta

Dramaturge : Oleg Petrov

Assistante dramaturgie : Isabelle Delamare

Musique : Tchaïkovski, Alain Bashung, Dekoa

Costumes : Patrick Téroitin

Répétitrice : Débora Soto

Régisseur Général : Jean-Philippe Nedellec

 

Avec les danseurs du Centre chorégraphique National de Caen/Basse-Normandie :

 

Une production :

Centre chorégraphique national de Caen/Basse-Normandie et du ballet Théâtre d’Ekaterinbourg.

Coproduction : Théâtre de Caen – Théâtre de Cherbourg/scène nationale

Avec le soutien de l’AFAA (Association Française d’Action Artistique – Ministère des Affaires étrangères), du Conseil régional de Basse-Normandie, et le concours de la banque d’épargne de Russie et de la ville d’Ekaterinbourg.

 

 

(Un autre) petit rêve en rouge (création 2001)

(Hommage à Vassili KANDINSKY)

Créée pour le festival d’Uzès en juin 2001.

 

Création pour jardins et lumière naturelles pour 2 danseurs

C’est dans le vert indifférent et calme, d’un pré, d’un champ ou d’un jardin que l’on peut sans doute le mieux interroger l’être d’une couleur.

Karine SAPORTA

 

Le rêve d’une danse si proche de la nature qu’elle se fondrait sous un îlot de feuilles mortes, qu’elle se blottirait à l’ombre d’une herbe folle.

 

 

“Lorsque le vert absolu perd son équilibre, il monte vers le jaune, devenant ainsi vivant , jeune et gai.

Lorsqu’il s’éclaircit ou fonce, le vert garde son caractère original d’indifférence et de calme …

La couleur rouge, toujours excitante lorsqu’elle est considérée isolément voit sa valeur intérieure sensiblement modifiée lorsqu’elle n’est plus isolée … mais se trouve utilisée en liaison avec une forme naturelle …

Lions ce rouge avec un ciel, une fleur, une robe, un visage, un cheval, un arbre : un ciel rouge nous fait penser par association à un coucher de soleil, à un incendie, etc …

La peinture est un art et l’art dans son ensemble n’est pas une vaine création d’objets qui se perdent dans le vide, mais une puissance qui a un but et doit servir à l’évolution et à l’affinement de l’âme humaine …

Et toujours aux moments où l’âme humaine a une vie spirituelle plus forte, l’art revit car l’âme et l’art agissent réciproquement l’un sur l’autre et se perfectionnent mutuellement.”

 

“Du Spirituel dans l’art et dans la peinture en particulier ”

“L’essentiel pour moi est de pouvoir dire ce que je veux, de pouvoir raconter mon rêve”

Kandinsky

Chorégraphie et mise en scène: Karine Saporta

Répétitrice : Débora Soto

Plasticienne : Dominique Tissier

Musique : Stabat Mater de Vivaldi

Danseurs : Emmanuelle Huybrechts – Rodolphe Fouillo