Description du projet

Karine Saporta. J’ai déjà commencé hors les murs. Mais l’Auteur Studio, compagnie Karine Saporta ­ le nom du lieu ­ devrait ouvrir au printemps. C’est un ancien garage qui pourra accueillir trois cents spectateurs.

Pourquoi avez-vous choisi Saint-Denis ?

En 2005, quand j’ai quitté la Normandie, j’étais partie pour Saint-Ouen. Mais c’est à Saint-Denis que j’ai trouvé ce que je voulais en termes de prix et de lieu. J’aime beaucoup la couleur de cette ville. Elle me ressemble. Flamboyante. Pleine de contradictions. C’est une ville qui a quelque chose d’arrogant.

Son histoire remonte aux Romains. Saint-Denis, c’est également la basilique, les rois de France, le Stade de France, le lycée de la Légion d’honneur et le quartier espagnol. C’est une ville incroyable par son métissage. Autant de paradoxes qui favorisent la créativité.

Comment comptez-vous travailler ?

D’abord avec la population locale. Je voudrais qu’ils s’approprient les lieux.

Les locaux de la rue Dézobry se trouvent au coeur du quartier de la gare, en pleine métamorphose.

J’aimerais jouer un rôle de locomotive en faveur du changement dans le quartier. Mais je veux que cela se fasse dans le respect de ceux qui vivent là. Je tiens à dorloter ce qui existe.

C’est important de ne pas perdre ce capital culturel immatériel que sont les êtres humains dans leur spécificité. Concrètement, je vais accueillir en résidence trois compagnies locales : de hip-hop bien sûr avec Actuel Forces qui sont au Franc-Moisin. La compagnie Yorick de théâtre.

Et pour la musique, l’Ensemble de musiques arabo-andalouses.