Description du projet

| Création 2001 |

Le Garage |

Essai sur la mystique rock

2006 – Réalisateur-rice : Defontaine, Natacha |  Producteur vidéo : Mezzo et Morgane Production

A mesure que ces années s’éloignent, elles se chargent d’une force fantasmatique et d’un imaginaire qui les rend de plus en plus fascinantes.

C’est peut-être que l’injonction de consommation et l’uniformité des modèles d’identification qui en découlent, font de notre époque une sœur jumelle de celle qui précéda l’explosion, au début des “sixties”.

 

 

Pour cette création qu’elle dédie à Yves Adrien, Karine Saporta s’attache à l’univers du rock des années 65/75. Un livre, sous la plume de ce critique singulier du journal de ” Rock and folk ” : ” 2001, une apocalypse rock ” a rappelé à Karine Saporta les dimensions mystiques et incandescentes de la sensibilité de cette époque.

 

Cette décennie musicale dont certains aspects excessifs et spectaculaires ont été assez vite refoulés dans notre inconscient, comme par effroi ou pudeur, n’a pas réellement inspiré, comme l’on aurait pu s’y attendre, la chorégraphie contemporaine.

Fabriquant mystiques et utopies, s’adonnant aux paradis artificiels comme aux religions exotiques, cultivant de manière romantique ses “rock stars” : la génération du baby boom est sans doute la dernière à ce jour, à avoir exprimé avec intransigeance son désir de transcendance. La dernière à avoir hurlé son rêve qui était de faire de l’existence humaine un pari métaphysique. La ” révolution ” n’est plus seulement, pour cette génération, un concept politique. C’est une notion qui ouvre un espace mental où réfléchir au changement de l’humanité.

Pourtant, la ” révolution ” tant rêvée n’aura pas eu lieu.

 

Seuls des individus se seront placés en position de rupture. A force d’excès et d’échecs à la mesure de leurs immenses aspirations, ceux-là se seront définitivement exclus de la raison sociale. D’autres auront tué leur vie.

 

Mais, en retour, le monde occidental sent aujourd’hui, après l’avoir nié, qu’il aura été marqué par l’onde de choc.

Karine Saporta – Mai 2001

 

Extraits de presse au sujet du spectacle :

 

“Le garage” : “un hair” de 70’s a flotté. En nostalgique réaliste mais pas découragée, Karine Saporta a livré, entre danse et musique en direct, une comédie musicale pleine d’esprit.

(…)

Le garage prend donc la forme d’une comédie musicale évoquant les grandes heures de “Hair”, jouant l’autodérision, le recul et en même temps se voulant réaliste, aidée par neufs interprètes sûrs (…) et par la tonicité du groupe Mamooth, quatre jeunes virtuoses. (…)

Enchaînant les tableaux ponctués d’extraits de poème, de déclarations politiques ou d’extraits de journaux, la responsable du Centre Chorégraphique National de Caen/Basse-Normandie de Caen fait faire un sacré voyage dans un temps passé relativement proche. (…)

La guerre du Vietnam et ses blessés, Woodstock, la drogue, la libération des moeurs, les chromes rutilants des belles voitures américaines, les stations-service et leurs pompes à essence, autant de symboles contradictoires qui ont prouvé, une fois de plus, que cette période a consisté à opposer le modèle de la société de consommation dominant à une autre forme de pensée, d’approche de la vie collective, brouillonne, spontanée et souvent bon enfant. (…)

Karine Saporta, ses danseurs et le groupe Mamooth ont souhaité apporter leur pierre à une forme de résistance à laquelle le spectacle vivant peut appartenir.

Patrick Merle

La Provence – dimanche 15 juillet 2001

 

Rock attitude by Karine Saporta

 

Des femmes disent des textes au bord de la scène et c’est toute une page d’histoire (1965-1975) qui débarque sur le plateau. Décor somptueux et bluffant : ce “garage”, on s’y croirait. Les danseurs apparaissent d’abord comme des fantômes, presque des hologrammes grâce à un jeu subtil de tulles et de caméras. Le groupe Mamooth occupe l’espace musical. La voix puissante et grave de Céline Césarini apporte à l’ensemble une sensualité vigoureuse. La chorégraphie fait appel au groupe, au mouvement d’ensemble, ce que l’on avait pas vu depuis longtemps chez Saporta. On retrouve d’ailleurs un panorama gestuel de la chorégraphe, comme si, remontant le temps, elle revenait à l’origine de ses oeuvres, à ce qui a présidé à ses choix initiaux. L’esthétique rock se mêle habilement à la poétique de la Beat Génération. Les musiques et les textes servent de révélateurs d’une époque. De la transgression à la transcendance, si le “garage” est un essai sur la mystique rock, c’est aussi un véritable opéra rock et, comme tel, il dégage un charme qui force encore à réfléchir.

Agnès Izrine – Danser – juillet/Août 2001

 

Le garage de Karine Saporta : comme un poing qui se serre !

 

La chorégraphe étreint la mystique rock des années 60 et 70 pour embraser le sens et faire tituber les esprits. Sans erreur d’aiguillage, son “garage” defie la nostalgie pour faire ressurgir l’essence d’un mouvement qui a fait trembler le monde. Percutant !

Annie Jeanne

Presse de la Manche – dimanche 27 mai 2001

 

 

 

Pour découvrir la vidéo de ce spectacle sur la plateforme Numéridanse, veuillez suivre le lien suivant:

www.numeridanse.tv/videotheque-danse/il-etait-une-fois-le-garage

 

Chorégraphie et mise en scène: Karine Saporta

Assistante mise en scène et vidéo: Isabelle Delamare

Décors : Jean Bauer

Musique : Mamooth

Costumes : Création Karine Charpentier et Anne Versel

Costumière : Elsa Le Guichard-Stagiaires : Marie Marquet, Katia Barbey, Emilie Dumas, Aurélie Artelesa, Audrey Gunther, Vijollce Bega

Lumières : Philippe Andrieux

Répétitrice : Débora Soto

 

avec les danseurs du Centre Chorégraphique National de Caen/Basse Normandie :

– Alexandra Besnier – Hervé Koubi

– Laura Costa Chaud – Adrian Rusmali

– Emmanuelle Huybrechts – Sergueï Pavlov

– Audrey Pailleux – Arthur Zakirov

– Elodie Sardou

 

et les musiciens du groupe “MAMOOTH”

– Céline Cesarini – chant

– Stéphane Honde – Guitare et chant

– Emmanuel Lamic – Batterie

– Alain Perusini – Basse

 

Une production du Centre Chorégraphique National de Caen/Basse-Normandie

coproduction: Théâtre de Caen – Montpellier Danse 01- Festival de Otono de Madrid

Ambassade de France en Fédération de Russie

Avec le soutien de l’AFAA Association Française d’Action Artistique / Ministère des

Affaires étrangères et du Conseil Régional de Basse Normandie.